A notre époque il est de plus en plus compliqué d’envisager de faire carrière dans une même entreprise, ou même dans un même secteur d’activité, une même industrie. Il semblerait même qu’il soit de plus en plus important d’envisager une carrière à plusieurs étapes, plusieurs métiers parfois. Autour de nous, nous voyons tous des hommes et femmes en reconversion professionnelle, ou l’envisageant. Cependant, une fois que vous avez décidé de changer de carrière, et que vous serez prêt à franchir le pas, ne vous empressez pas de vous reconvertir ; prenez le temps nécessaire pour bien faire les choses. Vous risquez de pratiquer ce nouveau métier pour quelques décennies peut être.
De l’idée au projet
Lorsque les gens pensent à la reconversion ils pensent souvent à des compétences très spécifiques, alors que finalement leurs propres compétences personnelles sont nettement plus importantes que la plupart des choses que l’on pourrait envisager. Il est donc important, quel que soit le cap choisit et même s’il s’agit d’un grand écart avec votre précédente carrière, de commencer par déterminer vos motivations et vos valeurs, ainsi que l’ensemble des compétences que vous avez développées et que vous allez acquérir d’un emploi à l’autre. Essayer de comprendre ce qui ne vous convenait plus, pourquoi, comment cela aurait pu mieux aller, Aviez vous des problèmes humains, de compétence, de lassitude … ?
Réfléchissez bien au type de reconversion que vous pourriez faire ; essayez de choisir une secteur professionnel stable et prenez garde aux métiers et business qui sont attirants avant tout pour des perspectives financières. Dans de tels cas et bien d’autres, demandez vous si les compétences nécessaires sont exploitables à long terme. Plus la formation est spécifique, plus le risque qu’elle devienne rapidement obsolète est grand. Rappelez-vous que la plupart des formations coûtent, souvent financièrement mais surtout au niveau de l’investissement personnel, voir familiale, surtout si vous abandonnez votre travail pour y parvenir.
De plus en plus de structures vous aident et vous aiguillent si nécessaire dans votre reconversion. Il nous semble important d’être en mesure de faire un bilan de compétences, de poser nos idées à plat, d’être en mesure de passer de l’idée au projet, et pour se faire il peut donc être intéressant d’obtenir des conseils de professionnels pour changer de carrière avant de se lancer dans une nouvelle formation professionnelle. Sachez qu’aujourd’hui il est très simple de faire un bilan de compétences en ligne, alors ne vous en privez pas, ça serait dommage.
Un changement de paradigme
Jusqu’à récemment, les gens travaillaient en échange d’un salaire : le concept était de fournir du travail afin de recevoir un salaire. Fidélité, persévérance, succès et promotion étaient les mots à la mode. Aujourd’hui, les gens pensent beaucoup plus à la façon dont un emploi correspond à leurs compétences, à leurs valeurs et à leur personnalité. Ils reconnaissent que ces qualités et compétences ne sont pas seulement liées à un secteur professionnel.
Bannir les certitudes
Même lorsqu’on croit connaître un métier, une industrie, il s’avère souvent, et plus encore lorsque nous sommes attirés, que nous pouvons passer à côté de bien des choses, que nous pouvons nous voiler la face, comme on a l’habitude de dire. C’est vrai que la motivation est certainement un des premier facteur déterminant pour envisager une reconversion professionnelle. Il ne faut pour autant pas se mentir à soi même. C’est pourquoi il nous semble fondamental, même si l’on est plein de certitudes, de faire un bilan sur le métier en question. Il est important de parler aux employeurs, aux recruteurs et aux gens de l’industrie qui peuvent vous donner un point de vue objectif. D’essayer de consulter des professionnels, d’essayer de se provoquer soit même sur ses certitudes; n’oubliez pas que vous ferez peut être se nouveau métier pendant 20 ans !
C’est aussi une expérience inestimable que d’aller passer une semaine à observer quelqu’un au travail afin d’avoir un vrai aperçu de son travail, même si cela signifie sacrifier une semaine de congé annuel.