Architecte / Architecte d’intérieur / Dessinateur-projeteur

Résumé de l’accès au métier

Débouchés Métier Métier Métier Formation, sauf pour architecte d’intérieur Métier Formation Formation Formation
Durée de formation : selon la profession choisie, mais compter 6 ans pour devenir architecte diplômé d’état et spécialisé
Diplôme requis d’entrée en formation : Baccalauréat
Lieux de formation : Ecoles Nationales Supérieures d’Architecture, INSA, ESA, pour devenir architecte, lycées professionnels du bâtiment ou CFA du bâtiment pour devenir assistant d’architecte et dessinateur-projeteur BTP/TP, écoles privées ou publiques d’architecture d’intérieur
Déplacements : OUI

Les métiers

  • Collaborateur ou assistant d’architecte
  • Dessinateur-projeteur
  • Architecte d’intérieur
  • Architecte

Ces métiers ont des points communs : le dessin technique comme support à une réalisation concrète future et l’utilisation de la DAO (Dessin Assisté par Ordinateur avec des logiciels comme ArchiCad ou Autocad bien souvent). Ces métiers se différencient cependant en fonction de leurs applications et de leur dominante.

L’architecte

L’architecte diplômé d’Etat n’a pas le temps de s’ennuyer, une fois sa clientèle constituée ou des marchés publics remportés. Loin du cliché du professionnel penché sur sa table à dessin, c’est un concepteur, un réalisateur en bureau d’études, et aussi un homme de terrain qui travaille en partenariat avec le conducteur de travaux, le chef de chantier.

Il ne conçoit pas une maison, un immeuble, une maternité, un centre commercial ou un tunnel simplement par amour des couleurs et des formes. Il se doit de respecter un cadre législatif très strict, surtout quand il s’agit de réaliser des infrastructures qui accueilleront du public (issues de secours, m²/personne, aération, etc.).

Les contraintes matérielles et techniques sont évidentes mais parfois oubliées, quand on envisage cette profession. Un projet n’est en effet viable que si les matériaux et les techniques existent, que si leurs prix permettent leur utilisation et leur mise en oeuvre, que si la résistance des matériaux est étudiée, etc..

L’architecte se doit donc de monter des dossiers techniques très pointus et il engage sa responsabilité sur chacun des projets qu’il mène.

Un architecte, c’est aussi un économiste de la construction qui doit planifier les coûts, de son travail, de ses salariés, des matières premières, des interventions des différents corps d’état, BTP et autres, etc.. Une fois son projet établi et validé, c’est bien souvent sur le terrain qu’on le retrouvera oeuvrant en partenariat avec le conducteur de travaux chargé de réaliser les infrastructures à partir de ses plans.

Etre créatif, ingénieur d’études techniques, économiste, négociateur, autant de dimensions à avoir pour pouvoir réussir. Le métier est passionnant car multi-facettes, mais il ne faut pas compter ses heures de travail si on veut l’exercer.

La plupart des architectes travaillent souvent à leur compte, en libéral.

Pour les assister, les architectes ont souvent recours à des collaborateurs d’architectes, aujourd’hui rebaptisés assistants d’architectes. Spécialistes de la DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), ils mettent en forme les plans soumis par l’architecte, dessinent des plans liés à des actions précises et répétitives, plans qui seront de toute façon supervisés et validés par les architectes qui en seront les uniques garants.

Ces assistants d’architectes effectuent parfois le secrétariat commercial en recevant les clients et en filtrant les demandes.

L’architecte d’intérieur

L’architecte d’intérieur a un métier qui a le vent en poupe de par sa médiatisation télévisée, alors que le marché du travail en face est très peu porteur en débouchés. Plutôt axé sur l’aménagement intérieur et sur la décoration, c’est en fait un créateur d’univers. Il ‘ revisite ‘ les pièces, crée une atmosphère, aménage de manière pratique un endroit.

En bref, il agence des espaces, selon les goûts et les besoins de ses clients, selon leur budget, et en fonction des contraintes matérielles. Son oeil attentif formé à l’harmonie des couleurs et des formes est un atout essentiel dans son conseil.

Attention toutefois car bien que cette profession porte l’intitulé d’architecte, l’architecte d’intérieur n’est pas un architecte diplômé d’Etat ! Cet ‘ architecte ‘ n’a donc pas le droit de toucher à la structure d’un bâtiment, et par conséquent il n’a pas le droit de faire du gros oeuvre, et dans le second oeuvre même, son action est limitée.

Certains architectes d’intérieur travaillent pour les entreprises et dans ce cas, leur travail prend une dimension ‘ ergonomie et culture d’entreprise ‘ quand il s’agit de concevoir les espaces de travail, ou bien prend une dimension ‘ marketing ‘ quand il s’agit d’exercer le métier d’étalagiste décorateur (conception de vitrines ou d’espaces extérieurs pour créer une identité visuelle et marchande).

Voir aussi : Réflexions sur le métier de décorateur, architecte d’intérieur

Le dessinateur-projeteur

Le dessinateur-projeteur dans le BTP/TP peut être assistant d’architecte, mais on le retrouvera plus spécialement sous l’appellation de dessinateur-projeteur dans les Travaux Publics ou dans le ‘ gros ‘ BTP en bureaux d’études collaborant avec des ingénieurs BTP/TP (Génie Civil).

Ces professionnels dessinateurs-projeteurs travaillent, pour la plupart d’entre eux, dans de grands groupes du bâtiment. Ce sont des spécialistes du dessin technique par la DAO et d’excellents matheux. Ils vérifient leur production quant à la résistance des matériaux, vérifient les cotes fournies, etc.. Ils conçoivent des plans utilisés à chaque étape d’un chantier.

L’accès au métier

Les Ecoles d’Architecture sont la voie royale pour, suite à l’obtention du Diplôme d’Etat d’Architecte en cinq ans conférant le grade de Master, faire une sixième année de spécialisation pour obtenir une ‘ Habilitation à exercer la Maîtrise d’Oeuvre en son Nom Propre ‘ ou HMONP délivrée exclusivement par l’une des vingt Ecoles Nationales Supérieures d’Architecture. Cette habilitation permettra de se mettre à son compte.

Voir aussi deux autres écoles L’INSA et L’ESA.

Il y a très peu d’Ecoles d’Architecture, d’où une sélection très forte à leur entrée. La réforme de ce diplôme permet d’être HMONP sans avoir forcément à acquérir deux à trois ans d’expérience en cabinets d’architectes. Cependant, pour s’insérer professionnellement, il est essentiel d’effectuer des stages, de monter des projets et de rencontrer des professionnels en activité.

D’ailleurs, la plupart des écoles organisent leurs programmes de façon à ce qu’il y ait une large place consacrée dans leurs cursus à l’expérience terrain. La sixième année d’études d’architecte est consacrée à la spécialisation, DPLG, DPEA (Diplômes Propres aux Ecoles d’Architecture comme le DPEA Architecture Navale), DSA (Diplômes de Spécialisation et Approfondissement comme le DSA Projet Urbain et Métropolisation), etc..

Pour devenir architecte d’intérieur, les écoles foisonnent, mais elles coûtent très cher. Elles ont des réputations aléatoires et l’insertion professionnelle à leur sortie est souvent très difficile, si l’étudiant n’a pas la fibre commerciale ou un carnet d’adresses conséquent.

Il est donc préférable de suivre une formation approuvée par le CFAI ou Conseil Français des Architectes d’Intérieur. Onze écoles sont reconnues, privées ou publiques. Deux autres sont adhérentes du CFAI. De nombreux diplômes existent : DSAA Achitecture Intérieure (bac+4) ou DNSEP (bac+5).

De plus, cette activité n’étant pas encore très encadrée, des cursus très courts qualifiants de quelques mois mais ‘ non diplômants ‘ sont proposés pour exercer. Attention !

Pour devenir dessinateur-projeteur ou collaborateur d’architecte, rien de tel qu’un parcours dans le bâtiment et un Bac pro Bâtiment (option 2A pour être collaborateur ou assistant d’architecte par exemple). Voir aussi le Brevet de Technicien de Collaborateur d’Architecte. Les études peuvent se poursuivre sur un BTS dans le secteur du bâtiment.

Les contraintes du métier

Le travail s’effectue en journée et en semaine, sauf organisation spécifique à l’entreprise.

Les lieux d’exercice

  • Pour l’architecte DPLG ou Diplômé Par Le Gouvernement et pour l’architecte d’intérieur, essentiellement en libéral, à leur compte
  • Pour l’architecte et pour le dessinateur-projeteur BTP/TP, dans des Collectivités Territoriales suite à des concours, mais très peu de concours sont organisés comme par exemple ceux d’architectes et d’urbanistes de L’Etat
  • Pour le dessinateur-projeteur, au sein des grandes entreprises et de grands groupes du bâtiment
  • Pour le collaborateur ou pour l’assistant d’architecte, comme salarié au sein de cabinets d’architectes en général

Où faire ses études pour devenir architecte, décorateur d’intérieur ?

Comme nous avons pu le voir plus haut, les métiers dans les domaines de l’architecture, de la décoration et de l’architecture d’intérieur ont particulièrement le vent en poupe. De plus en plus d’écoles se spécialisent alors pour recevoir les nombreux étudiant qui choisissent un de ces métiers.

Une école de qualité à Rennes

En Bretagne, à Rennes, c’est le cas de l’IFFDEC, qui  au fil des vingt années passées s’est principalement développée sur les secteurs que sont le design graphique, le design d’espace et l’architecture intérieure. Que ce soit pour une prépa de mise à niveau, un bachelor ou un mastère, les étudiants bénéficient d’une formation d’excellence qui les conduira vers leurs futurs métiers.

Les écoles stars

L’École Boulle  a été fondée en 1886 et porte le nom de l’ébéniste André-Charles Boulle, qui est généralement considéré comme l’artiste prééminent dans le domaine de la marqueterie sous le règne de Louis XIV (1643-1715).  L’école forme des étudiants du baccalauréat d’arts appliqués au DSAA . L’école Boulle est la plus reconnue par les professionnels, même internationalement.

En 2018, le magazine l’Étudiant a réalisé une enquête auprès de professionnels de l’architecture d’intérieur, leur demandant notamment quelles étaient leurs « écoles préférées », Boulle est comme attendue ressortie en 1ère place, suivie de l’école Carmondo (Paris), l’ENSAD, l’ENSAAMA, l’ESAG, l’Ecole bleue, L’école de Design de Nantes, ESAIL (Lyon), LISAA (Bordeaux) et Académie Charepentier. L’IFFDEC figurant en bonne position derrière le podium.

Pour répondre donc à la question que posait le titre de ce paragraphe, Paris est certainement la mieux pourvue en nombre d’écoles, mais les places y sont chères, comme la vie pendant les études d’ailleurs ! Il y a de très bonnes écoles pour devenir architecte, architecte d’intérieur dans toute la France. Ce sont des domaines d’excellence pour lesquels les écoles françaises sont très compétentes et reconnues.

La décoration intérieure n’est pas exclusivement une question de design

Contrairement à d’autres domaines du design, l’aménagement intérieur ne concerne pas exclusivement les concepts de design. Outre les compétences d’identification telles que le dessin technique, l’aménagement de l’espace, la connaissance des matériaux, la conception de mobilier et la familiarité avec les outils d’aménagement intérieur, vous devez également posséder d’excellentes compétences interpersonnelles et de communication, entretenir un bon réseau de clients, d’entrepreneurs et de fournisseurs, et bien sûr avoir le cerveau pour commercialiser vos services de décoration d’intérieur et les mettre à jour régulièrement.