Pharmacien / Préparateur en pharmacie

Résumé de l’accès au métier

Débouchés : 
Durée de formation : de 2 à 9 ans ans après le Bac, selon le métier visé, pharmacien ou préparateur en pharmacie
Diplôme requis d’entrée en formation : Baccalauréat de préférence scientifique
Lieux de formation : Facultés de Médecine, CFA de Pharmacie
Déplacements : NON

Le métier

Rigoureux, avec un sens commercial développé, le pharmacien et le préparateur en pharmacie travaillent le plus souvent en officine au contact du public à la vente de médicaments ou de produits paramédicaux. Ils préparent aussi certains médicaments (préparations magistrales) et leur responsabilité peut être alors engagée.

Ne pas confondre le métier avec celui de pharmacien chercheur.

Ils sont les premiers interlocuteurs des malades qui ont des problèmes de santé mineurs et qui viennent chercher des conseils. Connaissant bien les médicaments et la façon de les administrer, ils sont souvent le relais du médecin pour leur application ou pour leur prise.

Avec la réforme du système de santé, ils tiennent de plus en plus souvent un rôle commercial et de conseiller. Ils vendent des médicaments et des produits complémentaires (pressions des laboratoires et du système de santé) et ils aident à la régulation des dépenses, notamment à travers la diffusion des médicaments génériques.

Certains pharmaciens travaillent dans l’industrie pharmaceutique au niveau de la qualité et ils contrôlent la conformité des médicaments avant leur mise sur le marché. De plus en plus fréquemment, ce secteur recherche des pharmaciens biologistes ayant effectué leurs stages ou un parcours dans le secteur privé.

L’accès au métier

Perspectives d’emploi / pharmacien :

Ce sont Les Facultés de Médecine et de Pharmacie avec leur filière pharmacie qui préparent au cursus de docteur en pharmacie en six à neuf ans selon les filières. Comme pour les médecins cette profession de pharmacien est régie par le ‘numerus clausus‘, c’est-à-dire que seuls les meilleurs étudiants pourront être admis à passer en seconde année après concours et selon leurs résultats. Même avec la moyenne aux examens, beaucoup des candidats devront recommencer leur première année (PCEP1) ou changer d’orientation.

Le « numerus clausus » est une politique utilisée dans l’éducation, notamment dans les études de pharmacie, pour limiter le nombre d’étudiants admis chaque année à une certaine filière. Cette mesure a été instaurée pour contrôler le nombre de professionnels de santé formés et éviter une saturation du marché du travail dans ce secteur. Le numerus clausus est déterminé annuellement par les autorités éducatives et peut varier d’une année à l’autre en fonction des besoins estimés en professionnels de la santé, des capacités des établissements d’enseignement, et d’autres critères socio-économiques. En pratique, cela signifie que même si un étudiant obtient les résultats nécessaires pour passer en deuxième année d’études de pharmacie, il ne pourra avancer que si il est dans la limite des places disponibles fixées par le numerus clausus.

Perspectives d’emploi / préparateur en pharmacie :

Pour être préparateur en pharmacie, il vaut mieux avoir moins de vingt-six ans pour pouvoir entrer en formation (contrats d’apprentissage avec âge limite). En effet, la formation ne se fait qu’en alternance sur deux ans après un Bac (plutôt à dominante scientifique ou médicale comme le Bac SMS ou STL). On obtient alors un Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie. Des centres de formation ont instauré une année préparatoire.

Les personnes titulaires d’un BP de préparateur en pharmacie peuvent se former au métier de préparateur en pharmacie hospitalière dans un centre dépendant d’un CHU.

Un BEP Carrières Sanitaires et Sociales permet aussi l’entrée en formation de préparateur en pharmacie.

Attention Réforme des BEP et donc des cursus de formation !

Les contraintes du métier

Le travail s’effectue en journée et en soirée. Le samedi est fréquemment travaillé. Certaines pharmacies s’organisent entre elles pour des gardes de week-end.

Les lieux d’exercice

• La plupart des pharmaciens ou des préparateurs en pharmacie travaillent en officines
• Certains professionnels se spécialisent et intègrent des pharmacies d’hôpitaux ou de maisons de retraite, etc.
• Des pharmaciens prennent la direction commerciale de parapharmacies
• Certains pharmaciens rejoignent l’industrie pharmaceutique où ils sont responsables de la conformité des médicaments
• Certains pharmaciens deviennent des chargés d’affaires, autrement dit des commerciaux

Salaires des pharmaciens et préparateurs en pharmacie

Le salaire des pharmaciens et des préparateurs en pharmacie dépend de plusieurs facteurs tels que la profession, l’ancienneté, la localisation de l’officine, son chiffre d’affaires, et sa capacité à recruter. La revalorisation du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) au 1er janvier 2024 a fixé le taux horaire à 11,65 € bruts, soit 1 766,92 € bruts mensuels pour une semaine de 35 heures.

Dernières négociations salariales

Les dernières négociations entre les syndicats de salariés et les représentants des titulaires d’officine se sont tenues au premier trimestre 2024 sans parvenir à un accord sur la revalorisation salariale. Cette absence d’accord est attribuable aux tensions dans les négociations avec l’assurance-maladie et à l’incertitude économique future de l’officine.

La dernière revalorisation salariale a eu lieu en juillet 2023, avec une augmentation de 3% du point conventionnel, portant sa valeur à 5,067 €. Cette augmentation est devenue obligatoire pour toutes les pharmacies à partir du 4 octobre 2023, suite à la publication de l’arrêté d’extension au Journal Officiel.

Calcul des salaires en officine

Le salaire en officine se calcule de la manière suivante :

• Taux horaire brut : Valeur du point × coefficient / 100
• Salaire brut mensuel : Valeur du point × coefficient × 151,67 heures mensuelles / 100

La prime d’équipement, ou prime de blouse, a également été revalorisée, passant de 80 à 85 €. Ces ajustements sont essentiels pour maintenir la compétitivité des salaires dans le secteur de la pharmacie, en particulier dans un contexte de réglementations accrues et d’exigences croissantes de la part du public.