Infirmier / Infirmière

Résumé de l’accès au métier

Débouchés Métier Métier Métier Métier
Durée de formation : 3 ans après le Bac
Diplôme requis d’entrée en formation : Baccalauréat
Lieux de formation : Instituts de Formation en Soins Infirmiers au sein des hôpitaux après réussite du concours d’entrée
Déplacements : NON

Le métier

Le stéréotype de l’infirmière y étant pour beaucoup c’est une profession qui bénéficie d’une excellente image sociale et qui est encore souvent exercée par des femmes. Pourtant le métier est difficile physiquement et mentalement.

L’infirmier ou l’infirmière a pour rôle de dispenser des soins aux patients, d’appliquer les directives du médecin, de surveiller l’état de santé général des malades, de prendre les décisions d’urgence en l’absence du médecin, de rassurer les patients et leurs familles et de contribuer au bien-être des personnes soignées. Ne pas oublier en plus les tâches administratives, le suivi des dossiers, l’organisation des plannings de soins, etc.. L’infirmier doit aussi être un excellent technicien, notamment dans les services de néphrologie-hémodialyse en hôpital où le matériel de soins est très lourd à gérer.

Il intervient aussi dans des démarches de prévention et d’éducation (déshydratation, escarres, etc.).

Confrontés à la maladie, à la douleur, à la fin de vie et à la mort, beaucoup d’infirmiers, après plusieurs années d’exercice de leur métier, sont en burnout (surmenage grave, stade ultime du stress) ou syndrome d’épuisement professionnel. Pourtant ce sont les conditions de travail que ces derniers évoquent comme difficiles à supporter : équipes réduites, temps imparti trop court pour les soins, successions des urgences et décisions à prendre sans médecin présent, etc..

C’est un métier qui se pratique en collaboration avec les médecins et avec les équipes médicales (travailleurs sociaux, aides-soignants, kinésithérapeutes, etc.).

La plupart des infirmiers actuels (à noter que la profession est encore très féminisée) se reconvertissent après quinze ans d’activité ou transfèrent leurs compétences sur des activités en lien moins direct avec les soins (santé publique, formation, etc.). Ou bien alors ils évoluent après quatre ans d’exercice vers des fonctions d’encadrement, ce après une formation complémentaire (direction d’établissement, cadre de santé, etc.).

N.B. : vouloir devenir infirmier à cinquante ans c’est possible selon La Loi mais plus difficile en pratique étant donné la résistance physique demandée, la durée de la formation et l’épuisement nerveux à envisager.

L’accès au métier

Le Diplôme d’Etat d’Infirmier(ière) s’acquiert après trois ans d’études après le Bac. La première année d’études d’infirmier (ière) validée permet d’exercer le métier d’aide-soignant(e). Ce sont essentiellement des écoles privées, Les IFSI ou Instituts de Formation en Soins Infirmiers dépendant des Centres Hospitaliers qui dispensent cette formation après réussite préalable au concours payant d’entrée.

Après son diplôme, l’infirmier(ière) peut se spécialiser lors d’une année supplémentaire en anesthésie, en bloc opératoire, etc.. Certains cursus de formation complémentaires plus courts permettent la prise en charge de pathologies particulières (psychiatrie, alcoolisme, hygiène hospitalière, etc.).

L’infirmier(ière) peut aussi évoluer vers des postes d’encadrement au sein des hôpitaux en devenant surveillant(e) ou cadre de santé, ce après un certain nombre d’années d’exercice.

Les contraintes du métier

Les horaires sont variables avec des nuits, des week-ends, des jours fériés travaillés, sauf pour les infirmières scolaires ou d’entreprises.

Les lieux d’exercice

– En libéral mais les horaires sont très contraignants (travail tôt le matin, coupure dans l’après-midi et reprise en soirée). De plus, il faut avoir des compétences en gestion administrative et comptable. D’où le constat suivant, la plupart des infirmiers se regroupent en cabinets. En général, ce sont des infirmiers qui ont une bonne expérience professionnelle qui se lancent dans ce cadre d’exercice de leur métier, car ils sont seuls chez les patients et ils doivent être sûrs de leurs actes médicaux

– En établissements sanitaires comme des cliniques, des hôpitaux. Les urgences, la réanimation et la néphrologie-hémodialyse sont des services réputés techniquement mais physiquement très durs et éprouvants. Certains infirmiers expérimentés sont volants – services pool – et ils remplacent alors leurs collègues dans n’importe quel service, selon les besoins

– Dans des structures médico sociales (maisons de retraites, Instituts Médico-Educatifs, centres de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, etc.)

– Dans des organismes publics (écoles, etc.). Il y a peu de postes et ils ne sont accessibles que sur concours

– Dans des Organisations Non Gouvernementales (ONG) ou dans des associations internationales. Certains infirmiers partent dans le cadre de missions humanitaires. Parler anglais est alors obligatoire et il faut avoir une grande disponibilité car l’engagement est de trois mois minimum en général. Il ne faut pas avoir peur de faire le maximum avec le minimum ou avoir peur de côtoyer la misère. Il faudra aussi avoir une excellente capacité d’ouverture avec les partenaires locaux (religion, culture,etc.)

– Dans de grandes entreprises privées. Certaines entreprises emploient un infirmier en interne, notamment dans des secteurs d’activité jugés dangereux pour la santé (plomb, poudres explosives, etc.)