Brocanteur / Antiquaire / Commissaire-priseur

Résumé de l’accès au métier

Débouchés Métier Métier Formation Formation
Durée de formation : selon le métier visé
Diplôme requis d’entrée en formation : aucun pour les brocanteurs, bac+3 environ pour les antiquaires et pour les commissaires-priseurs
Lieux de formation : écoles spécialisées en Histoire de l’Art, Universités, stages, CNCPJ
Déplacements : OUI

Le métier

Le nombre de vides-greniers de villages a explosé un peu partout en France, certes. Mais assimiler les professionnels des métiers de l’antiquité aux amateurs de ces pratiques estivales serait une erreur. Les professionnels de l’antiquité sont en effet des experts en objets et en mobilier d’une certaine époque, du dix-huitième siècle ou du milieu du vingtième siècle par exemple.

Leur tâche consiste à dénicher des objets anciens et plus chargés d’histoire que ceux qui sont en vente dans les magasins de décoration d’intérieur. C’est certainement la partie de leur travail la plus difficile. Chaque professionnel a ses astuces et son réseau relationnel pour constituer ou reconstituer son stock.

Une fois la marchandise trouvée, il lui faut l’évaluer, la resituer dans son époque, en estimer les particularismes, la valeur ajoutée et le travail parfois très soigné qui en motivera le prix de vente (orfèvrerie, marqueterie, etc.). L’antiquaire vend des pièces référencées et datées.

La plupart de ces professionnels sont aussi des manuels ou des artisans qui restaurent des objets en respectant leurs caractéristiques propres (matériaux, savoir-faire, etc.).

Cette phase achevée, place pour eux à la négociation lors de la revente après restauration de l’objet bien sûr !

Le brocanteur n’a pas besoin d’avoir des connaissances aussi pointues pour ouvrir sa boutique. Son fonds de commerce peut être hétéroclite, inintéressant, étonnant ou riche en trouvailles, c’est selon.

On a affaire ici à un métier passion ‘ qui ne nourrit pas toujours son homme ‘. C’est pourquoi certains brocanteurs exercent leur activité quand ils sont à la retraite ou bien ils mènent une autre activité professionnelle en parallèle.

L’antiquaire est un expert dans la recherche, dans l’authentification et dans la vente d’objets et de meubles anciens. Il est d’ailleurs très souvent spécialisé dans une période particulière, dans des types d’objets ou dans un style. Il ne se fonde pas uniquement sur ses connaissances et sur son feeling. Il s’appuie sur de la documentation pour expertiser les objets (catalogues de vente, livres sur L’Histoire de l’Art ou sur l’histoire de l’ameublement, etc.) afin de ne pas se tromper sur l’authenticité de l’objet et sur sa valeur marchande.

En effet, contrairement au brocanteur, l’antiquaire engage son expertise et garantit son diagnostic. Pour exercer, il lui faut soit hériter d’une affaire familiale soit être suffisamment aisé ou futé pour pouvoir constituer son stock de départ.

Le commissaire-priseur intervient en salles des ventes publiques appelées aussi hôtels des ventes. Il met en vente des objets d’art provenant de successions ou de saisies (ventes hors biens immobiliers). Il expertise les objets et il a une grande connaissance en Histoire de l’Art.

Deux statuts de commissaires-priseurs existent selon que ces derniers s’occupent de ventes volontaires (commissaires-priseurs habilités qui travaillent dans des sociétés commerciales agréées par le Conseil des Ventes ou Sociétés de Ventes Volontaires ou SVV) ou de ventes judiciaires publiques (Officiers Ministériels ou commissaires-priseurs judiciaires qui réalisent les ventes pubIiques aux enchères prescrites par la loi ou par décision de justice). Un commissaire-priseur judiciaire peut aussi obtenir un agrément SVV.

L’accès au métier

Pour être brocanteur, aucune qualification particulière n’est requise. En revanche, pour être antiquaire, un parcours de formation de trois ans minimum après le Bac, en Histoire de l’Art notamment, est conseillé. L’expérience professionnelle par le biais de stages ou par l’immersion familiale est indispensable. Un MBA spécialisé en Marché et Commerce International de l’Art existe.

Certains antiquaires sont aussi des artisans d’art et ils restaurent des objets anciens. Dans ce cas, ils doivent se déclarer à La Chambre de Métiers et de L’Artisanat pour leur activité de rénovation et à La Chambre de Commerce et d’Industrie pour leur activité commerciale. Un Syndicat National des Antiquaires existe.

L’antiquaire doit détenir une carte d’identité professionnelle délivrée par La Préfecture de Police. Il doit tenir à jour un carnet de brocanteur et un registre de police décrivant les objets détenus ou acquis destinés à la vente et obtenir une carte de commerçant non sédentaire valable deux ans.

Le commissaire-priseur est un expert et un vendeur au sein de salles et d’hôtels des ventes publics et parfois privés aussi. Il a impérativement à la base un double parcours en Droit et en Histoire de l’Art (Licence minimum pour l’un des parcours et bac+2 pour l’autre).

Ces diplômes permettent de se présenter à l’examen d’accès au stage de commissaire-priseur conduisant, si le succès est au rendez-vous, à un stage rémunéré de deux ans aux modalités définies par La Chambre Nationale des Commissaires-Priseurs Judiciaires (CNCPJ).

Un examen d’aptitude à la profession de commissaire-priseur judiciaire est demandé pour pouvoir effectuer des ventes judiciaires.

Outre les parcours universitaires (Licence pro Antiquaire Brocanteur IUT Marne-La-Vallée), des écoles spécialisées comme L’Ecole du Louvre, L’IESA, L’ICART, etc. existent aussi qui permettent d’accéder à ces métiers.

Les contraintes du métier

Les horaire varient selon la profession. Souvent, l’ouverture des magasins se fait le samedi, voire le dimanche. Les ventes aux enchères ont lieu en journée ou parfois le soir, le samedi ou le dimanche, dans les grandes villes pour les commissaires-priseurs.

Les lieux d’exercice

– A son compte comme brocanteur ou comme antiquaire

– Au sein d’un hôtel des ventes pour les commissaires-priseurs