Les métiers autour des sportifs de haut niveau

Le sport de haut niveau s’est considérablement transformé dans les deux dernières décennies sous les effets conjugués de la logique interne de rationalisation des méthodes d’entraînement, de la compétition entre les nations et de la valorisation économique, en raison du poids de la médiatisation, du sport d’élite.

On assiste à une division accrue des tâches et une extension de la spécialisation qui multiplie les acteurs. Ainsi, la fonction d’entraîneur éclate ende multiples spécialités (logistique, détection, préparation physique, etc.).

En conséquence, les identités et les modes d’action des acteurs se transforment. Les critères de la professionnalité, comme le temps consacré à la pratique sportive ou la valorisation économique de la pratique sportive, ne concernent plus seulement les sportifs professionnels. Les avantages
économiques de la carrière d’athlète de haut niveau , variables selon le degré de médiatisation du sport qu’il pratique et le niveau de réputation qu’il a atteint, tendent à transformer la manière dont les sportifs gèrent leur carrière sportive en gestionnaire de sa carrière et de façon générale a en faire des acteurs stratégiques cherchant à gérer l’incertitude et les risques ou au
moins en acteur économique. Les acteurs, qu’ils soient athlètes, entraîneurs ou préparateurs physiques ou mentaux, sont en quête des modes d’organisation les plus efficaces pour produire la meilleure performance et la meilleure valorisation de leur activité.
 
Vues du point de vue de l’athlète, les activités au tour du sportif de haut niveau peuvent être présentées de deux manières.

De façon diachronique selon leur apparition successive dans la carrière du sportif

1. Ce qui relève du soutien à l’engagement initial : – la famille et les amis, le premier entraîneur.

2. Les activités liées à l’entrée dans le sport de haut niveau (pôles à l’INSEP ou dans un CREPS).

Sous ses aspects techniques : – le ou les entraîneurs, les préparateurs (physique , mental), les mécaniciens et techniciens.

Sous son aspect médical : – les médecins (INSEP ou CREPS et fédération), le ou les kinésithérapeutes, le diététicien.

Sous ses aspects sociaux et administratifs (pôles IN SEP ou CREPS) : – les enseignants et formateurs, l’assistante sociale.

3. La valorisation économique du sportif :

– l’agent, le ou les conseillers en communication, finance et droit, journalistes, parents, amis, représentants des sponsors.

4. La valorisation sportive par la recherche d’amélioration des compétences :

– d’autres préparateurs physiques ou mentaux, conseillers psychologiques, nutritionnistes, médecins, etc.

De façon synchronique selon le caractère officiel ou normalisé de leur action

1. Environnement officiel et prescriptif : le pôle et les différents acteurs qui le composent.

2. Environnement public, mais non officiel, correspondant aux différents modes de valorisation : l’agent, les conseillers, le journaliste, le ou les représentants des sponsors, d’autres entraîneurs ou préparateurs.

3. Environnement affectif et moral : la famille et les amis, le premier entraîneur ; les recours de soutien proposés par l’institution (service social, soutien psychologique).

4. Environnement clandestin : le nomadisme médical, le soutien psychologique, la recherche de performance.

L’articulation de ces deux dimensions, le passage d’une étape à une autre ou la mobilisation des différents environnements correspond à la combinaison de trois logiques d’action :

– Gérer les risques incertitudes de la carrière sportive
– S’apparier, c’est-à-dire trouver les meilleurs partenaires pour assurer la meilleure valorisation, sportive, sociale ou économique, de sa carrière
– Trouver un mode d’organisation collectif : le pôle ; le team ; soi-même et / ou les combiner.

Devenir designer automobile