Exploitant agricole / Ouvrier agricole

Résumé de l’accès au métier

Débouchés Métier Formation Formation Formation
Durée de formation : 3 ans pour obtenir un Bac agricole, plus stage de préparation à l’installation à La Chambre d’Agriculture
Diplôme requis d’entrée en formation : BEPA pour la préparation d’un Bac agricole ou CAPA. Attention Réforme des BEPA !
Lieux de formation : CFA, lycées professionnels agricoles, Maisons Familiales Rurales, grandes écoles d’agronomie pour obtenir des diplômes supérieurs
Déplacements : OUI

Le métier

Considérés comme des professions physiquement éprouvantes et parfois peu rentables, les métiers de l’agriculture ont vu s’éloigner les potentiels repreneurs des exploitations. Il faut dire que les réglementations dans cette activité fluctuent, que les préconisations de semences changent au fil des besoins (voir aujourd’hui les biocarburants) et que les conditions de travail ne sont pas toujours bonnes. Dans ces métiers de l’agriculture, il reste souvent peu de temps disponible pour soi et l’argent gagné n’est pas toujours proportionnel aux efforts fournis. Nous passerons sous silence les stéréotypes peu flatteurs rattachés à ces professions.

Aujourd’hui, c’est le coût d’installation qui représente un vrai défi pour ceux qui ne possèdent pas leur exploitation, et certains exploitants se font étrangler rapidement par les crédits.

Le matériel agricole, le réseau (coopératives, etc.), les circuits de collecte et de distribution et le travail saisonnier allègent les conditions de travail et simplifient le rapport de l’exploitant au travail de la terre. Soumis à des conditions climatiques difficiles, et parfois aux directives qui orientent les productions par le biais des subventions accordées, l’exploitant agricole travaille selon un calendrier précis. Il lui faut préparer la terre, effectuer les semis, arroser, traiter, récolter, etc..

Fini l’approche artisanale, aujourd’hui le travail s’est modernisé avec l’arrivée des machines électromécaniques, de l’informatique de gestion, des techniques d’application de produits phytosanitaires, etc., ce qui demande à l’exploitant de mobiliser des compétences supplémentaires, en plus de celles en mécanique de base, etc.. Comme un exploitant est souvent à son compte, avoir de solides connaissances en comptabilité et en gestion administrative et financière est un véritable plus pour lui. Il est désormais un chef d’entreprise (avec une ou plusieurs spécialités) qui doit commercialiser ses produits intelligemment.

L’ouvrier agricole est, quant à lui, un salarié polyvalent, habile de ses mains, effectuant aussi bien les travaux agricoles que l’entretien des bâtiments, réparant ou construisant des structures (granges, hangars pour stocker les récoltes, etc.). Il peut travailler dans une exploitation agricole ou dans des serres par exemple.

Exigeant peu de diplômes et n’apportant que peu de reconnaissance sociale, ces emplois d’ouvriers agricoles, pas toujours bien rémunérés, permettent néanmoins de travailler rapidement car la main d’oeuvre dans ce secteur manque fréquemment.

Ne pas oublier l’agriculture biologique encore marginale en France vers laquelle se tournent certains exploitants par respect de l’environnement !

L’accès au métier

L’exploitant agricole suit un stage de préparation à l’installation à La Chambre d’Agriculture qui lui permet de bénéficier d’aides publiques, puis il s’enregistre avant de démarrer son activité. Il possède bien souvent le permis C (Poids Lourds) lui permettant, selon la législation en vigueur, de pouvoir conduire un tracteur excédant 3,5 tonnes.

Il est nécessaire d’avoir un diplôme agricole conséquent pour s’installer et pour pouvoir bénéficier de financements spécifiques (prêts bonifiés) comme un Bac Pro CGEA ou Conduite et Gestion de L’Exploitation Agricole par exemple qui pourra être suivi d’un BTSA Analyse et Conduite de Systèmes d’Exploitation ou comme un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA). Le Bac Technologique STAV ou Sciences et Technologie de l’Agronomie et du Vivant est aussi recommandé. Ces diplômes se préparent souvent dans des lycées professionnels agricoles.

Attention Réforme des BEPA et des cursus de formation !

De grandes écoles d’agronomie (ENSA, INA, ENESAD, etc.) et d’ingénieurs de travaux agricoles (Réseau ENITA) existent. Elles sont ouvertes aux élèves issus de classes préparatoires ou aux titulaires d’un Bac+2, sur concours spécifiques.

Les contraintes du métier

Une grande amplitude horaire est requise tous les jours, jours fériés compris. Le permis C est obligatoire pour conduire un engin agricole excédant 3,5 tonnes.

Les lieux d’exercice

– Dans des exploitations agricoles dont l’exploitant est propriétaire
– Dans des exploitations agricoles en gérance
– Dans des serres (indépendantes, franchisées, etc.)